mardi 8 décembre 2009

Communiqué CNU 19 du 8 décembre 2009

A Mesdames et Messieurs les Journalistes

La ministre vient de rendre publiques les conclusions de l’enquête
diligentée à la suite de la grave crise qui secoue la 19ème section du
CNU (sociologie et démographie). Les organisations signataires prennent
acte des résultats de cette enquête qui a, par ailleurs, permis de faire
émerger des dysfonctionnements, dépourvus de caractère réglementaire,
liés aux pratiques internes de la section.

Le courrier de V. Pécresse fait référence à seulement 11 démissionnaires
(5 Mcf et 6 Pr). Les organisations signataires s'étonnent de ce nombre, 24
démissionnaires s'étant publiquement déclarés (10 Pr dont 2 nommés et 14
Mcf dont 3 nommés) sur les 36 membres de la section 19 du CNU. Elles ne
sauraient accepter que ce décompte donne une vision minorée de l’ampleur
de la contestation.

Les organisations soussignées réaffirment leur soutien aux
démissionnaires. Les organisations réitèrent leur demande de voir
d'urgence cette section dotée des moyens d'assurer ses missions.

Paris, le 8 décembre 2009

SNESUP-FSU, SGEN-CFDT, AFS, ASES

samedi 28 novembre 2009

Crise CNU 19 : communiqué du 28 novembre 2009

L'ASES ne s'associera pas à l'éventuel co-établissement d'une liste de collègues proposés à la cooptation. Il ne nous semble pas que cela soit un moyen de sortir de la crise que de négocier avec les quelques collègues qui continuent de siéger, malgré les appels réitérés à démissionner que la communauté leur a adressés. Ce serait leur redonner à bon compte un crédit moral que leur comportement leur a fait perdre. Mais surtout, cette solution ne présente pas la garantie ultime d'une représentation correcte de la communauté au sein du CNU, dans la mesure où les nouveaux membres seront cooptés par les non-démissionnaires.

Au nom des 628 collègues signataires de l'appel du 16 octobre, nous appelons
donc les non-démissionnaires à un sursaut. Leur démission est la condition sine qua non du renouvellement complet de la section. Sous réserve d'une volonté politique suffisante, nous pensons en effet que le ministère a les moyens réglementaires de dénouer la crise.


Communiqué du CA de l'ASES du 28 novembre 2009

vendredi 20 novembre 2009

Adresse solennelle aux derniers non démissionnaires : démissionnez tous, tant qu’il est encore temps!

Quand on exerce une responsabilité éminente au nom d’une communauté, cela exige d’avoir continûment la confiance de celle-ci. Et de démissionner lorsque l’on ne jouit plus de cette confiance. Or aujourd’hui vous n’avez plus la confiance nécessaire à l’exercice des missions que vous devez exercer.

Car le message de la pétition, lancée dans le prolongement de la rencontre et de l'appel du 16 octobre, est clair. Le nombre des signataires, la diversité des signatures, par delà les clivages d’école qui traversent la discipline, l’acte courageux des candidats à la qualification, les échos qu’elle trouve dans les autres communautés scientifiques : tout cela devrait définitivement dessiller les yeux de ceux qui prétendent continuer à siéger au CNU, indépendamment de ce qui s’est passé.

Faute d’une volonté politique, le décret ne sera pas immédiatement modifié pour corriger le vide juridique actuel. De façon totalement ubuesque, c’est donc vous, qui avez perdu la confiance de la communauté, qui allez au final coopter la plus grosse partie des membres de la prochaine section du CNU 19. L’impasse est totale.


Il est pourtant une façon de sortir de cette impasse, par le haut: en démissionnant tous, vous provoquerez de nouvelles élections ! Saisissez-vous de cette occasion historique pour retisser les fils de la confiance.


ASES



lundi 16 novembre 2009

Crise du CNU 19 : compte-rendu de la rencontre ASES-AFS avec les représentants du MESR

Compte-rendu de la rencontre du 13 novembre 2009 ayant eu lieu au Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, entre le cabinet de la Ministre et les associations de la sociologie, à leur demande.

L'AFS était représentée par Philippe Cibois, son président et l'ASES par Frédéric Neyrat, son président et Philip Milburn, son trésorier. Deux membres du cabinet ministériel, Carole Moinard (conseillère technique) et Thierry Coulhon (directeur ajoint) nous ont reçus.

Nous avons rappelé l'émoi de la communauté des sociologues, l'appel signé par les associations et les syndicats à la suite de la rencontre du 16 octobre, la demande de renouvellement complet de la section. Nous avons insisté sur la représentativité de la pétition lancée à cette fin.

Nos interlocuteurs nous ont répondu avoir bien conscience de la crise. Mais ils rejettent le scénario d'une dissolution suivi d'élections spécifiques pour la section 19 car le décret actuel ne donne pas à la Ministre un tel pouvoir. Quant à la modification du décret, ils s’y refusent.

Comme on a pu le lire dans le texte de la lettre envoyée par la Ministre à l'actuel vice-président de la section, l'activité de la section est suspendue jusqu'au résultat de l'enquête actuellement menée par la Direction Générale des Ressources Humaines du Ministère qui vérifie la régularité des promotions.

En ce qui concerne les démissions, le Ministère précise qu'elles doivent être envoyées par courrier postal recommandé ; que les suivants de liste contactés, s'ils refusent, doivent le faire également par courrier recommandé.

La méthode de recomposition de la section pour pallier les démissions se déroulera de la manière suivante : les nommés seront remplacés par d'autres nommés et les postes restant vacants après épuisement des listes feront l'objet d'une cooptation par les membres de la section

La procédure de cooptation semble au libre choix des membres (ceux qui restent !) de la section (candidatures, vote).

Seuls les postes vacants du bureau feront l'objet d'une élection dont on ne sait si elle interviendra avant ou après la « recomposition » de la section. La situation étant inédite et les textes muets sur ce point, la procédure générale n’est pas encore définie par le ministère.

Le Ministère insiste sur le fait que les résultats de la vérification de conformité des promotions devront être connus au début du mois de décembre et que les procédures de qualification auront bien lieu comme prévu, avec seulement un léger décalage, une certaine souplesse de calendrier étant accordée à la 19e section pour accomplir sa tâche. Les qualifications ne devront pas être affectées de ce fait.


lien vers la copie de la lettre de la Ministre au Vice-président de la section 19 :

L'enseignement des Sciences Economiques et Sociales : appel de l'APSES

L'enseignement des SES est à nouveau remis en cause dans le projet du ministre par le biais d'une réduction de l'horaire en seconde. Nous avons été nombreux l'an dernier à soutenir cet enseignement : notre soutien reste nécessaire.
Pour soutenir l'enseignement des SES, signez l'appel lancé par l'Apses pour une généralisation de l'enseignement de Sciences Economiques et Sociales au lycée :
http://www.apses.org/initiatives-actions/actions-de-l-annee-2009-2010/article/signez-l-appel-pour-une

Frédéric Neyrat, président de l'ASES
Philippe Cibois, président de l'AFS

mardi 10 novembre 2009

Rendez-vous au ministère

Nous avons obtenu un rendez-vous avec le directeur adjoint du cabinet de
Valérie Pécresse (Thierry Coulhon) vendredi prochain à 14 heures.

Nous redirons à cette occasion l'émoi suscité dans la communauté par les
autopromotions et d'autres dysfonctionnements de la 19 e section du CNU (
détaillés lors de la rencontre du 16 octobre à Paris Descartes).

Nous rappellerons l'ampleur historique de la mobilisation: l'appel du 16
octobre signé par l'AFS, l'ASES, le SNESUP, le Sgen CFDT et QSF et plus de
620 signataires pour la pétition.

Nous exigerons, conformément au texte de l'appel et de la pétition, qu'il
soit procédé au renouvellement anticipé et complet de la section, seul moyen
de garantir le retour à la sérénité, condition d'une évaluation juste.

Nous demanderons dès lors à la Ministre de prendre les mesures
réglementaires nécessaires (puisque amender le décret CNU est juridiquement
possible dès lors que la volonté politique existe) pour que puissent se
tenir très vite de nouvelles élections et que le calendrier des
qualifications ne soit pas trop perturbé.

Appel du 16 octobre 2009

Au terme de la journée du 16 octobre, un appel a été signé par les deux
associations professionnelles, AFS et ASES, ainsi que par trois
organisations le SNESUP, le Sgen-CFDT, QSF.

Il est urgent de sortir de cette crise afin que le CNU 19 puisse de nouveau
correctement fonctionner. Il est donc important que l'appel soit signé le
plus largement et le rapidement possible. Voici, si vous êtes d'accord avec
ce texte (reproduit ci-dessous), le lien vers la pétition:
http://5261.lapetition.be/. Merci aussi de diffuser cette pétition dans vos
réseaux.

Très cordialement

Frédéric Neyrat
Président de l'ASES

Appel du 16 octobre

http://5261.lapetition.be/

La rencontre organisée le 16 octobre 2009 à l’initiative de l’AFS et de
l’ASES a permis de prendre toute la mesure de la crise que traverse
actuellement la 19 ème section du CNU. De fait, cette section ne peut plus
fonctionner aujourd’hui alors même que va s’ouvrir la campagne de
qualification des MCF et Pr. Il s’agit d’urgence de redonner à la section
les moyens d’assurer ses missions. Les organisations soussignées soutiennent
les démissionnaires et appellent les membres restants à démissionner
immédiatement. Elles demandent au ministère d’examiner avec leur concours
les conditions du renouvellement complet de la section.

AFS
ASES
Snesup
Sgen-CFDT
QSF

* http://5261.lapetition.be/

L’évaluation des enseignants chercheurs, quelles règles de fonctionnement pour la section 19 du CNU ?

Débats organisés par l’ASES et l’AFS.

Vendredi 16 octobre 2009

Université Paris Descartes
Amphithéâtre VULPIAN

12 rue de l’Ecole de Médecine. 75006 Paris

9h30-10h30

Introduction : une crise en section 19, qui peut renforcer la communauté

Présentation du débat : Philippe Cibois (Président de l’AFS) et Frédéric
Neyrat (Président de l’ASES).

Pourquoi avoir démissionné du CNU? Des représentantes et des représentants
du groupe des onze premiers démissionnaires.

10h45-12h15 Modération : Frédérique Leblanc, Maître de conférences
Université de Paris 10.

Première table ronde : les formes de l’évaluation

- Des données statistiques pour mettre en perspective : Philippe
Cibois.

- Quels critères pour l’évaluation ? Daniel Benamouzig chargé de
recherche au CNRS , co-animateur du RTP « Sociétés en évolution, science
sociale en mouvement ».

- L’évaluation des chercheurs CNRS : quels enseignements pour la
nouvelle évaluation des enseignants-chercheurs ? Didier Demazière, directeur
de recherche CNRS, ancien membre de la section 40.

- L’évaluation en section 19 : Le président de la section ou son
représentant.

- La question des autopromotions : les pratiques dans d’autres
sections du CNU. L’exemple des mathématiques. Pierre Arnoux, représentant le
président de la Section 25 (Mathématiques) du CNU.

12h15-13h

Débats avec la salle

Pause

14h15-15h30 Modération : Odile Henry, Maître de conférences Université de
Paris 9

Deuxième table ronde : De nouvelles missions pour le CNU, de nouvelles
exigences dans l’évaluation

-Le nouveau rôle du CNU. Jean-Pascal Bonhotal, chef du service des
personnels enseignants de l’enseignement supérieur et de la recherche.

-La position des organisations syndicales, représentées en section 19. Ont
confirmé leur présence les directions du SNESUP, du SGEN et de QSF (Paolo
Tortonese). En attente de la réponse de Sup Recherche.

-Une charte pour les évaluateurs et les évalués ? (Texte déjà élaboré par
l’ASES présenté et discuté lors du dernier congrès de l’AFS).

15h45-17h30 Modération : Valérie Boussard, Maître de conférences à l’UVSQ.

Débats avec la salle, en vue de l’adoption d’un texte

lundi 22 juin 2009

Communiqué commun de l’AFS et de l’ASES du 22 juin 2009

Après les promotions récentes au CNU, des démissions s’imposent.


L'Association française de sociologie (AFS) et l'Association des sociologues enseignants du supérieur (ASES) constatent qu'au mépris de règles déontologiques élémentaires, jusque-là non écrites mais qui vont de soi dans toute communauté scientifique, un certain nombre de membres de la section 19 du Conseil National des Universités (CNU) ont obtenu leur promotion du conseil même dans lequel ils siègent, monopolisant par ailleurs les possibilités de promotion aux échelons les plus hauts du corps des Professeurs.

Ils ont perdu de ce fait la crédibilité nécessaire pour assumer leur mission avec impartialité.

Nous demandons la démission du Président du CNU et de son Vice-Président de rang A, qui n'ont pas su s'opposer à ces pratiques alors que c'était leur rôle.

La composition du CNU : http://ases19.blogspot.com/2009/06/la-composition-actuelle-du-cnu.html

Les promotions récentes : http://ases19.blogspot.com/2009/06/les-promotions-2009.html


Philippe Cibois, Président de l’AFS.
Frédéric Neyrat, Président de l’ASES

mardi 16 juin 2009

Résultats des qualifications et des promotions 2009

L'ASES renoue avec une longue pratique de diffusion des résultats des qualifications et des promotions en 19ème section.
Pour accéder à l'ensemble des résultats, ainsi qu'aux propositions de l'ASES concernant les modes de fonctionnement de la section 19 du CNU, cliquez sur le titre de cet article

mardi 9 juin 2009

Communiqué commun de l'ASES, l'AFS, l'AECSP et l'AFSP

Un chercheur du CNRS, Vincent Geisser, (Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, IREMAM, Aix-en Provence) fait actuellement l'objet d'une procédure disciplinaire pour avoir protesté contre l'attitude d'un représentant du Haut Fonctionnaire de Défense et de Sécurité du ministère de l'Éducation Nationale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche auprès du CNRS.

Si nous sommes persuadés que la commission paritaire traitera comme il se doit un dossier disciplinaire vide, cette mise en cause ne laisse pas d’inquiéter nos communautés scientifiques. Il n'est pas admissible que sous des prétextes de sécurité, et dans un cadre qui nous semble déborder largement le champ des missions dévolues au fonctionnaire de défense, ce dernier s’immisce dans les recherches de Vincent Geisser, mais visiblement aussi dans celles d’autres chercheurs, en particulier ceux qui travaillent sur le Moyen-Orient ou d’autres espaces géopolitiques jugés sensibles, au nom de considérations d’ailleurs bien discutables. Il en va de l’indépendance et donc de la pérennité de la recherche, mais aussi des libertés démocratiques.

Et l’on rappellera au demeurant que c’est bien la vocation même des sciences sociales que de saisir des sujets qui font débat dans nos sociétés et de proposer sur ceux-ci des éclairages multiples et non la confirmation de présupposés, fussent-ils dominants.

Nous demandons qu’il soit mis fin à ce harcèlement sécuritaire dont est l’objet Vincent Geisser et d’autres chercheurs. Nous appelons les membres de nos communautés à se mobiliser afin de veiller à ce qu’il en soit bien ainsi.

Philippe Cibois, Président de l’Association Française de Sociologie (AFS)
Frédéric Neyrat, Président de l’Association des Sociologues Enseignants du Supérieur (ASES)
Frédérique Matonti, Présidente de l’Association des Enseignants et Chercheurs en Science Politique (AECSP)
Yves Déloye, Secrétaire Général de l’Association Française de Science Politique (AFSP)

mercredi 3 juin 2009

Assemblée générale ...

L'assemblée générale de l'ASES se réunira
Samedi 13 juin 2009
à l'Université Paris Dauphine,
salle A405

de 9h30 à 13h

A l'ordre du jour:

Vie institutionnelle de l'association:
  • Rapport moral et financier
  • Renouvellement du CA

Les chantiers de l'ASES :
  • l'évaluation; retour et vote sur la motion présentée lors du congrès de l'AFS
  • le suivi des recrutements, usages du WIKI
  • Blog et liste de discussion
  • la préparation des assises d'octobre 2009

jeudi 21 mai 2009

L'ASES a participé aux assises de l'APSES...

Représentée par Laurent Willemez le 16 mai 2009 à Paris, l'ASES soutient les enseignant-e-s de SES dans leur lutte pour le maintien d'un enseignement obligatoire de Sciences économiques et sociales en classe de seconde.

Pour lire le communiqué de presse de l'APSES du 20 mai 2009, cliquez sur le titre de cet article.

vendredi 8 mai 2009

Bourse de thèse Cifre... maîtrise des risques en milieu industriel

Le laboratoire RIVES de l'ENTPE lance un appel à candidatures pour une bourse de thèse en sociologie sur le thème de la maîtrise des risques en milieu industriel.

Pour en savoir plus, cliquez sur le titre de cet article

mardi 5 mai 2009

L'IEP de Toulouse propose un poste de professeur-e des universités en Sociologie politique des médias, du journalisme et de la culture...

Poste de PR

Section 04 science politique
Section 71 sciences de l’information et de la communication
Section 19 sociologie démographie

Profil : sociologie politique des médias, du journalisme et de la culture / sociologie des
représentations, production et communication des savoirs

Les candidatures sont enregistrées jusqu'au lundi 25 mai 2009 à 16 heures dans l'application "GALAXIE" du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Pour accéder au profil du poste, cliquez sur le titre de cet article

samedi 2 mai 2009

ASES – AFS... Questionnaire en vue de la préparation des Assises des SES du 16 mai 2009

Chères collègues, chers collègues,

Une demande est faite aux sociologues par l'APSES (Association des professeurs de sciences économiques et sociales). Elle se situe dans la suite du rapport Guesnerie en vue d’une contribution des sociologues enseignants-e- du supérieur (les économistes du supérieur ayant également été sollicités) aux Assises des SES qui se tiendront le Samedi 16 mai à la Bourse du travail.

Il s'agit, pour les sociologues universitaires (qu'ils/elles enseignent dans des cursus de sociologie identifiés en tant que tels ou dans d'autres filières), d'aider l'APSES dans sa proposition d'aménagement des programmes en vue :
  • de leur allégement éventuel, ou de modifications qui tiennent compte de l'état actuel de la discipline,
Voir pour l'ensemble des programmes les liens suivants :
Programme de seconde, 1e et terminale:
http://www.education.gouv.fr/botexte/hs06020829/MENE0201542A.htm
http://eduscol.education.fr/D0019/LLPMPR01.htm
Liens concernant l'organisation des enseignements:
- en classe de seconde: http://eduscol.education.fr/D0056/horaires2ndegt.htm
- en classe de 1e et terminale:
http://eduscol.education.fr/D0056/horairesseriees.htm
  • de faire en sorte que des éléments de méthodes de recueil d'entretien ou de dépouillement d'enquêtes puissent être introduits dans les programmes,
  • de réfléchir aux types de documents ou de supports méthodologiques qui pourraient être utilisés dans le cadre des enseignements de SES.
Par ailleurs l'APSES souhaite avoir le point de vue des sociologues :
  • sur la vision de l'enseignement de la sociologie au lycée tel que celui-ci apparaît dans le rapport Guesnerie, (http://www.afs-socio.fr/FI103/rapport_guesnerie[1].pdf),
  • sur la perception qu’ont les enseignant-e-s de sociologie du supérieur des étudiants-e-s venant de filière ES et du contenu de la discipline elle-même,
Enfin, nous dit l'APSES, "parmi les questions à poser, il semblerait intéressant que vous interrogiez vos adhérents-e- sur la pertinence du maintien d'une série Economique et Sociale identifiée (position défendue par l'APSES, avec possibilité de choisir une option SES pour les élèves des autres séries). L'idée d'une disparition des séries au lycée est portée par plusieurs organisations".
D'une manière concrète, votre réponse, sous la forme que vous désirez (n'hésitez pas à joindre des documents déjà rédigés, par exemple des résultats d'enquête sur les étudiants originaires de SES en premier cycle) devra parvenir
  • soit à Thomas le Bianic (lebianic@dauphine.fr) pour l'ASES,
  • soit à Philippe Cibois (phcibois@wanadoo.fr) pour l'AFS
avant le 8 mai pour qu'une synthèse en soit faite pour les assises des SES du 16 mai.
L'Apses compte sur nous et il faut soutenir leur réflexion et leur action.

Thomas le Bianic pour l'ASES et Philippe Cibois pour l'AFS

mardi 28 avril 2009

L'ASES et l'AFS contre les menaces de sanction à Lille 2

A Monsieur le Président de l’Université de Lille 2

L’Association des sociologues enseignants du supérieur (ASES) et l’Association française de sociologie (AFS) viennent d’être informées des menaces de sanctions (retenue sur salaire et traduction devant le conseil de discipline) que vous semblez envisager à l’endroit de quelques uns de nos collègues de science politique, de droit et de langue de votre établissement. Nous tenons par la présente à vous faire part de notre plus totale incompréhension et d’une émotion vive.

Depuis plusieurs mois, la mobilisation des enseignants-chercheurs s’est développée dans les universités. Une mobilisation historique qui prend différentes formes, selon les établissements. Vous pouvez personnellement désapprouver les moyens que nos collègues ont mis en œuvre. Il reste qu’ils n’en apparaissent pas moins légitimes à la communauté universitaire dans les circonstances exceptionnelles que nous connaissons.


Ces collègues, dont les qualités scientifiques sont reconnues bien au-delà de leurs disciplines respectives et de leur université, et dont la sincérité de l’engagement au service des étudiants et d’une conception exigeante de l’enseignement supérieur est patente, vous proposent l’ouverture d’un dialogue. Nos associations ne comprennent pas dans ce contexte que vous refusiez de l’engager, et plus encore que vous puissiez mettre à exécution ces sanctions.


Frédéric Neyrat, Président de l'ASES

Philippe Cibois, Président de l’AFS

lundi 13 avril 2009

Archives de l'ASES...

Les anciens numéros de la Lettre de l'ASES, de 1996 à 2002, sont disponibles sur le site de Philippe Cibois

http://pagesperso-orange.fr/cibois/AccueilHaut.htm

Merci à lui !

Enseigner la sociologie... une rencontre dans le cadre du congrès de l'AFS

Vendredi 17 avril 2009

Le groupe pédagogie de l'ASES propose une rencontre sur l'enseignement, en vue d'organiser un colloque sur les questions de pédagogie lors des assises de l'ASES à l'automne. Plusieurs thèmes nous semblent intéressants à aborder :
  • enseignement à des non-sociologues,
  • expériences d'enseignements inventives,
  • (auto-)analyse et critique de formes pédagogiques classiques...
Les sessions du matin finissent à 13h, celles de l'après-midi commencent à 14h30. Reste donc environ une heure pour se retrouver, de 13h15 à 14h15.
Normalement des repas (froids j'en ai bien peur) sont prévus pour ces rencontres du midi.

C'est court, le but est de se rencontrer et d'échanger de vive voix sur ces thèmes, afin de trouver des manières de structurer le débat. Il y a la proposition d'organiser quelque chose lors des assises de l'ASES, il peut j'imagine y avoir des contributions à la lettre de l'Ases, peut-être la liste de discussion (avec la modération de fer de Matthieu Hély).

Venez avec vos expériences, vos idées, vos bibliographies...

A bientôt

Bien cordialement
Louis Bertrand

samedi 4 avril 2009

Assises de la sociologie...

L'ASES organise les assises de la sociologie le 16 octobre 2009 à Paris.

Informations à suivre...

L'ASES au congrès de l'AFS...

L'ASES participera aux Etats Généraux de la sociologie organisés par l'AFS le mercredi 15 avril, de 9h à 13h
Toutes les informations sont disponibles sous le lien suivant :
http://www.afs-socio.fr/congres09/EtatsGeneraux.pdf

L’ASES organise un apéro/discussion le jeudi 16 avril à 13h15. L’objectif est de présenter l’association au plus grand nombre. Tou-te-s les participant-e-s au Congrès sont cordialement invité-e-s.

Réflexions pour les 20 ans de l’Association des Sociologues Enseignants du Supérieur (ASES) ... Par Claude Dubar

L’ASES a eu vingt ans au début de 2009. C’est l’âge de l’entrée dans la maturité. Le bel âge. C’était un samedi de janvier 1989 dans l’amphi Poincaré du Ministère de la Recherche (ex Ecole Polytechnique). Nous étions une trentaine. Mobilisés par un appel signé Catherine Paradeise et Pierre Tripier. Pour fonder une Association selon la loi de 1901, pour la défense et la promotion de la sociologie dans l’enseignement supérieur. Pourquoi ?

La première raison, me semble-t-il, était de conjurer le risque de voir disparaître le mot ‘sociologie’ des intitulés des sections du CNRS en pleine réforme (encore !). De fait, ça a failli se faire. De justesse, la section 36 a rajouté le mot : elle est devenue ‘Sociologie : normes et règles’. Mais des laboratoires de sociologie se sont fait rattacher à d’autres sections : les labos de sociologie du travail à la 40, ceux de sociologie des religions à la 37 (je crois) etc. Lutter contre la LIQUIDATION ou la marginalisation de la sociologie, défendre l’existence et la visibilité de la discipline était une priorité. Même si ça n’était pas la question principale…

La seconde raison, plus importante, était l’information. La plupart des enseignants-chercheurs de sociologie vivait, à l’époque, dans l’ignorance quasi complète de ce qui se passait hors de leur université, leur région ou leur petit réseau. Qui fait quoi, où et avec qui ? Ces questions restaient sans réponse ou avec des réponses très partielles. D’où l’idée de faire un bulletin qui, enfin, renseignerait sur les personnes, les intitulés, les lieux de la sociologie, en France. Il s’agissait aussi de décloisonner le petit monde de la sociologie (entre 400 et 500 enseignants-chercheurs, à l’époque) en faisant communiquer parisiens et provinciaux, enseignants dans les sections de sociologie (une quarantaine, à l’époque) et ailleurs, syndiqués et non-syndiqués etc. Le BULLETIN devait servir à ça : faire connaître, créer des liens, informer.

La troisième raison de s’associer était sans doute la plus importante : introduire un fonctionnement DEMOCRATIQUE, une instance de réflexion et de mobilisation, une vie collective au sein des enseignants de la discipline. Les syndicats ne remplissaient pas ou plus ce rôle : ils apparaissaient à beaucoup sclérosés et impuissants. Et puis leur rôle était ailleurs : défendre le corps professionnel, lutter pour une Université plus efficace et plus juste, défendre et promouvoir les critères scientifiques de gestion des carrières, améliorer les débouchés etc. L’association, elle, grâce à son fonctionnement collectif et transparent (AG, CA, Bureau, votes à bulletins secrets etc.) devait veiller à ce que la discipline toute entière soit valorisée, consultée, prise en compte. Qu’elle ne soit pas noyée dans des ensembles non identifiables ou sans fondement de recherche. Bref, il s’agissait de lutter pour que la sociologie soit bien reconnue comme discipline scientifique et non comme simple servante de tel ou tel ‘ensemble’ à la mode (d’info-com à la gestion) sous prétexte de ‘professionnalisation’.

Ce qui ne signifiait pas, au contraire, que l’association se désintéresse des DEBOUCHES de l’enseignement sociologique. Je me souviens des interventions de Renaud Sainsaulieu dans ce sens, dès la première assemblée. Je me souviens de débats passionnés autour de la question des DESS (ancêtres des Masters professionnels) et de l’importance d’y faire apparaître, jusque dans leurs intitulés, la sociologie (fallait-il parler de sociologie professionnelle voire de sociologie d’entreprise ?). L’ASES devait permettre de mettre en commun les préoccupations de tous les collègues concernant cette question polémique : à quoi sert la sociologie ? Répondre qu’elle sert à connaître ‘la’ société ne pouvait plus suffire : n’a-t-elle pas à voir aussi avec ses transformations ? Ce n’est ni Marx, ni Durkheim, ni Weber qui répondraient négativement.

J’insiste sur un dernier point qui était aussi déjà présent à l’origine : la PEDAGOGIE. Comment apprendre la sociologie à des étudiants qui n’ont pas vraiment choisi positivement de suivre ses enseignements. A la fois des étudiants de sociologie, plus orientés par l’échec que par des raisons ‘positives’ et des étudiants d’autres cursus qui ne voient peut-être pas ce que la sociologie peut leur apporter. Comment ne pas limiter l’enseignement de la sociologie à des cours sur les théories et les grands auteurs ? Comment permettre aux étudiant d’apprendre à ‘faire de la sociologie’ et non pas à en parler vaguement. Comment faire de l’enseignement de la sociologie l’apprentissage d’un métier (ou de métiers) et une initiation à l’entrée dans un groupe professionnel pluraliste au sein duquel chacun pourrait s’exprimer, trouver des ressources, poursuivre ses objectifs. Vaste chantier !

Quel bilan, vingt ans plus tard ? Loin de moi l’idée d’en dresser un. Mais je permets une première assertion : l’ASES et la sociologie à l’université existent toujours et ont résisté à des épreuves redoutables : la fondation de l’AFS (2002), la réforme du 3-5-8 (LMD) et des cursus ‘professionnalisés’ (passage du DEUG à la Licence et des DEA-DESS aux masters) limitant les parcours privilégiant la recherche (2004), les réformes en cours de l’Université (loi LRU 2007), du CNRS (Instituts) et surtout du statut des enseignants-chercheurs (2009). Elle a failli sombrer mais elle a tenu bon. Elle a perdu des adhérents mais en a retrouvé. Je risque une seconde remarque : les objectifs identifiés par les ‘fondateurs’ en 1989 se sont avérés les bons. Il faut informer les collègues (Vive Internet), il faut faire vivre la démocratie, il faut discuter des débouchés, il faut parler pédagogie. On peut toujours avoir une vision pessimiste de l’avenir de la sociologie (baisse des effectifs d’étudiants/ dissolution dans des ensembles dits professionnels), cela ne fait que renforcer l’urgence de se rassembler, d’en parler, de se mobiliser, de se faire entendre, d’innover. Je préfère conclure par une note d’espoir : jamais la sociologie –ouverte sur l’histoire et l’économie, l’anthropologie et les sciences du langage- n’a été aussi nécessaire pour comprendre la crise que traverse le monde. Jamais elle n’a eu une plus belle carte à jouer que celle d’aider à comprendre ce qui nous arrive, à comparer des dynamiques, à anticiper des alternatives. Rien ne justifie le ‘sauve qui peut/ chacun pour soi’ : la sociologie possède les armes pour le démontrer.

Claude DUBAR
Laboratoire Printemps
UVSQ


Liste des anciens présidents de l’ASES :
Catherine Paradeise,
Pierre Tripier,
Maryse Tripier,
Bruno Péquignot,
Philippe Cibois,
Daniel Filâtre,
Régine Bercot,
Charles Gadéa

dimanche 29 mars 2009

L'ASES a signé la pétition...

... contre la création d'une chaire de criminologie au CNAM

Le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche entend créer une Chaire de « Criminologie » au Conservatoire National des Arts et Métiers, avec pour titulaire désigné d'office M. Alain Bauer.

Dans les milieux universitaires et professionnels, les travaux de M. Bauer sur la sécurité, la délinquance et la criminalité ont fait l'objet de vives critiques. Cosignés avec un ancien militant d'Occident puis d'Ordre nouveau, certains de ses ouvrages ont participé à la focalisation du débat public sur l'insécurité et le terrorisme, sans que les arguments avancés reposent sur une quelconque assise scientifique.

Pour connaître le contexte dans lequel cette nomination intervient, nous nous permettons de renvoyer à la pétition initiée par M. Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS, sur le thème : Pourquoi nous ne voulons pas de la « nouvelle criminologie » et des projets de contrôle de la recherche sur la « sécurité intérieure » dans lesquels elle s'inscrit.

De nombreux enseignants, chercheurs et personnels du CNAM ont pris position contre cette nomination. Ils souhaitent à présent solliciter le soutien de collègues d'autres institutions par le biais d'une pétition qui sera adressée aux membres du Conseil d'Administration du CNAM avant sa réunion du 27 janvier prochain. C'est à cette date que sera confirmée ou infirmée la nomination de M. Bauer.

Si vous souhaitez vous associer à cette démarche et signer la pétition (voir le document joint), nous vous prions de nous le faire savoir en adressant un mail à :
contrechairecriminologie@gmail.com

Merci de nous faire parvenir votre signature en indiquant vos fonctions et appartenances institutionnelles.
N'hésitez pas à faire circuler ce courriel dans vos réseaux.

Le collectif des personnels du CNAM qui s'opposent à la nomination d'Alain Bauer sur une chaire de criminologie.

L'ASES a signé l'appel ...

... Pour une mobilisation européenne des universités !

Les réformes actuelles et la stratégie de Lisbonne

Le vaste mouvement de réformes de l'enseignement supérieur et de la recherche en France s'inscrit directement, bien qu’avec des spécificités nationales, dans le cadre européen de la stratégie de Lisbonne, adoptée en 2000 par le conseil européen et visant à faire de l'UE « l'économie de la connaissance la plus compétitive du monde ».

Cette stratégie vise en particulier à augmenter la compétitivité des systèmes d'enseignement et de recherche européens dans le contexte d'une économie désormais fondée sur la connaissance comprise comme bien marchand. Qui plus est, il est à noter que l'élaboration de la stratégie de Lisbonne au niveau européen comme sa mise en oeuvre au niveau national ont souffert d'un important déficit démocratique.

La réforme du décret sur le statut des enseignants-chercheurs, la « mastérisation » de la formation des enseignants du premier et du second degré, mais aussi la loi LRU de 2007 dans son ensemble et la déstructuration de la recherche, s'inscrivent ainsi dans une logique globale de marchandisation du système d'enseignement supérieur et de recherche en France, dans le cadre fixé par la stratégie de Lisbonne en 2000.

Le modèle d’une université au service du marché.

Les réformes récentes traduisent des objectifs clairs qui vident de leur sens la mission de service public de l'éducation et de la recherche :
  • Mise en conformité des programmes universitaires au marché du travail
  • Inclusion des universités les plus performantes dans des pôles de compétitivité, développant des synergies universités/entreprises dans des secteurs émergents
  • Ouverture de la gouvernance des universités aux représentants du privé au détriment des représentants chercheurs, enseignants-chercheurs, enseignants, BIATOS et étudiants élus, etc.
  • Remise en cause des statuts des enseignants et personnels et généralisation des contrats de travail précaires.
  • Recherche publique soumise aux projets à court terme et aux besoins immédiats d’entreprises.
Le modèle sous-jacent, importé des Etats-Unis notamment, est bien celui d'une université arrimée au marché, en grande partie financée par des fonds privés et par des étudiants surendettés, produisant des connaissances « compétitives » et de futurs travailleurs adaptés aux besoins de firmes privées de plus en plus présentes dans ses instances décisionnelles.

Vers un mouvement européen pour l’enseignement supérieur et la recherche

Dans ce contexte, il apparaît clair qu’une mobilisation nationale, même si elle est importante, si elle peut freiner les réformes en France, et si elle a un écho en Europe, ne suffira pas à endiguer un processus global décidé au niveau européen.

C'est pourquoi nous appelons tous les acteurs universitaires à se mobiliser dès mars 2009, en France et dans tous les pays de l’UE, à l'occasion du prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE les 18, 19 et 20 mars.

A cette occasion pourront être organisées des conférences, des AG d’information voire des manifestations pour informer les citoyens du danger que représente ce nouveau modèle d’université.
Ce rendez-vous sera la première étape d'un processus de mobilisation d'envergure européenne qui passera par l'organisation d'un contre-sommet européen à Bruxelles en mars 2010, horizon actuel de la stratégie de Lisbonne.

Collectif Printemps 2010 (ATTAC, Sciences Citoyennes, SLR, SLU, SNCS, SNESUP, UNEF, UFAL) :
contact@spring2010.eu


Nous ne voulons pas d’un « marché de la connaissance » !
Appel à une mobilisation européenne contre la stratégie de Lisbonne
en matière d’enseignement supérieur et de recherche

Le prochain sommet de printemps des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se tiendra les 19 et 20 mars 2009. À l’ordre du jour de ce Conseil européen figurent comme points prioritaires l’évaluation et la poursuite de la stratégie de Lisbonne amorcée en 2000 qui, entre autres, encadre les politiques engagées actuellement dans tous les pays membres pour « moderniser » les systèmes nationaux de recherche et d’enseignement (primaire, secondaire, supérieur, « formation tout au long de la vie »).

L’ambition affichée d’une « société de la connaissance » ne peut être qu’encouragée lorsqu’elle est un pari sur l’éducation et la recherche comme biens publics, qu’elle garantit la démocratisation de l’accès au savoir, qu’elle permet aux citoyens l’analyse critique raisonnée des choix scientifiques et techniques qui leur sont proposés. Mais l’orientation prise actuellement est tout autre : elle réduit ce projet à la construction d’un « marché commun de la connaissance » dont nous constatons partout les conséquences délétères en termes d’affaiblissement de l’indépendance scientifique, de déstructuration du système de recherche publique, de renforcement du pouvoir des entreprises, de précarisation massive des conditions de travail et d’étude, de creusement des inégalités face au savoir, d’éloignement des citoyens des choix scientifiques et techniques qui les concernent.

Depuis quelques années, avec une intensité croissante, des mobilisations de grande ampleur, portées par les lycéens, les étudiants, les personnels de l’éducation et de la recherche, et plus largement par le mouvement social, se sont multipliées en Europe. Elles expriment fortement l’exigence d’un secteur public de l’éducation et de la recherche qui ne soit pas construit sans débat démocratique et qui s’affranchisse de la soumission au marché concurrentiel.

C’est pourquoi nous appelons tous les citoyens européens à se mobiliser les 18, 19 ou 20 mars 2009, dans tous les pays membres et au‐delà, au sein des universités, des laboratoires et dans la rue,
CONTRE la mise en marché des activités éducatives et scientifiques,
CONTRE la mise en compétition généralisée des populations et des territoires,
POUR un service public de l’enseignement supérieur et de la recherche,
démocratique et émancipateur.

Premiers signataires :
Association pour la Taxation des Transactions financières pour l’Aide aux Citoyens – Attac
Fondation Sciences Citoyennes
Sauvons La Recherche – SLR
Sauvons L’Université – SLU
Syndicat National des Chercheurs Scientifiques – SNCS-FSU
Syndicat National de l’Enseignement Supérieur – SNESUP-FSU
Union Nationale des Étudiants de France – UNEF
Union des Familles Laïques – UFAL

Signature : sign@spring2010.eu

mardi 24 mars 2009

Suivi de la campagne de recrutement...

Chers collègues,

L'ASES – Association des sociologues enseignants du supérieur – assurera cette année le suivi de la campagne de recrutement des professeurs et maîtres de conférences, prenant la suite de l'opération "wiki-auditions" mise en place par Baptiste Coulmont (dont il faut saluer encore une fois l’initiative) sur son blog il y a maintenant deux ans.

Dans le contexte actuel d'autonomisation des universités et de mise en place des comités de sélection, il est plus que jamais nécessaire que la communauté des sociologues s'organise et rende la campagne de recrutement aussi transparente que possible, en apportant aux candidats comme aux collègues toutes les informations nécessaires. Le principe du wiki a été reconduit cette année. Ce sont donc les utilisateurs qui rentrent directement en ligne les informations. Nous comptons sur vous pour mettre à jour progressivement les informations dont vous disposez sur le site de l'ASES. Celles-ci concernent principalement :
  • le profil des postes mis au concours
  • la composition des comités de sélection (membres internes et externes)
  • les dates d'auditions
  • les listes de candidats sélectionnés pour l'audition (avec éventuellement un lien vers le CV des candidats)
  • le classement des candidats auditionnés
L'ASES profite de ce courrier pour rappeler que depuis l'adoption de la loi LRU, de nouvelles règles ont été instituées concernant la composition des comités de sélection. En particulier, les personnels CNRS, dès lors qu'ils sont électeurs au Conseil d'administration d'un établissement, ne peuvent plus siéger en qualité de membres extérieurs dans celui-ci.

Instructions pour participer à l’opération :

1°) Rendez vous sur la page suivante : http://www.grouchomarx.cafewiki.org/index.php?Ases

2°) Cliquez sur « modifier ».

3°) Renseignez les informations et validez l’enregistrement (n’oubliez pas de reproduire les chiffres générés pour confirmer).

Groupes de travail ...

Deux groupes de travail sont actuellement actifs au sein de l'ASES.
  • L'évaluation, coordonné par Odile Henry (henry@msh-paris.fr)
  • La pédagogie, coordonné par Louis Bertrand (louis.bertrand@univ-lille3.fr)

Bulletin électronique de l'ASES n°1 - février 2009

Editorial

L’heure est à la mobilisation. L’opposition au projet de refonte du statut d’enseignant-chercheur a fédéré, jusqu’aux juristes, peu coutumiers de l’action collective. Les formes d’action se diversifient : la grève, dans toutes ses déclinaisons, mais aussi des interventions hors les murs visant à informer l’opinion publique. Une nécessité alors que la couverture médiatique est partielle (au nom de ce que le dossier serait par trop technique !) et partiale (au-delà des dérapages de plusieurs éditorialistes, comment justifier, par exemple, toute cette place donnée aux déclarations, répétées et tonitruantes, de l’ancien président de Paris 4 ?)

Si la question du statut fédère, le mouvement actuel ne s’y réduit pas. Il apparaît d’abord que le projet de décret ne peut être dissocié de la loi du 10 août 2007 dite « LRU ». Et l’opposition à ce texte a grandi ces derniers mois : même ceux qui voyaient dans l’autonomie une « chance » (pour reprendre le slogan de la CPU), tempèrent leur optimisme initial, voire tempêtent, à l’annonce des 900 suppressions de postes du budget 2009. L’ « autonomie » rime d’abord avec économies, celles que l’Etat réalise en se désengageant (la politique menée au CNRS va dans le même sens). Dans ce contexte financier, et sur fond de baisse des effectifs étudiants, la possibilité pour les présidents d’université de recruter des enseignants-chercheurs et des chercheurs sur contrat risque bien de se transformer en norme de bonne gestion. Des contractuels à qui l’on pourra d’ailleurs imposer un alourdissement des tâches d’enseignement, auquel le gouvernement va vraisemblablement renoncer pour les titulaires vu l’ampleur de la fronde que suscite le projet dit « de modulation des services ».

Mais la réécriture du décret ne suffira pas à calmer (on l’espère en tout cas) la colère des universitaires et des chercheurs. Tous les signaux envoyés ces dernières années, sous prétexte de réformes, attestent du peu d’ambition pour l’enseignement supérieur et la recherche, et du mépris pour les enseignants et chercheurs. Le discours présidentiel du 22 janvier « à l’occasion du lancement de la réflexion pour une Stratégie Nationale de Recherche » (http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=cview&press_id=2259&cat_id=7) est sous ce rapport emblématique, autant dans sa ligne générale, que dans les improvisations du locuteur (« il y a de la lumière, c’est chauffé »).

L’heure était déjà à la mobilisation dans notre discipline, depuis longtemps dans l’oeil du cyclone. L’AFS organise des états-généraux au moment de son colloque d’avril prochain, l’ASES propose des assises en octobre. Au-delà de nos engagements dans le mouvement en cours, il faudra trouver les espaces et les moments pour traiter un certain nombre de questions (l’évaluation, la professionnalisation, la pluridisciplinarité…) et éviter que les termes du débat ne nous soient encore une fois imposés.

Frédéric Neyrat
Président de l'ASES
Pour accéder au bulletin: http://groups.google.com/group/sociologuesdelenseignementsuperieur/files?hl=fr

Bulletin électronique de l'ASES n°0

Editorial

L’ASES, à l’occasion de sa dernière assemblée générale, le 20 octobre dernier, s’est donnée un programme de relance de ses activités. A côté de l’AFS, avec laquelle les collaborations sont fructueuses, il y a toujours place pour une association qui se dédie plus spécifiquement aux questions d’enseignement et de pédagogie ; et qui n’occulte pas, bien entendu, la dimension recherche.

Cette relance de l’ASES s’impose d’autant plus dans la conjoncture que nous connaissons, où la discipline ( de façon plus accentuée encore que pour les autres sciences humaines) fait face à des vents mauvais (évolution des effectifs, place dans les cursus, incertitudes sur les Masters…) et où la réforme du statut des enseignants-chercheurs projetée laisse augurer, à tout le moins, des conditions d’exercice particulièrement dégradées.

Il y a donc urgence et la mobilisation de notre communauté professionnelle apparaît vraiment nécessaire. Dans cette perspective, des états-généraux de la sociologie seront organisés à l’automne 2009. D’ici là, l’idée est de dresser un premier état des lieux, université par université, en s’appuyant sur les éléments que nous fournirons les collègues. La défense de la sociologie passe aussi par un travail de lobbying, comme le font déjà d’autres disciplines, auprès des instances ministérielles et de la Conférence des présidents d’université.

Pour peser davantage, l’ASES va s’ouvrir, notamment aux ATER et aux chargés de cours. Pour mieux diffuser les informations, parallèlement au site et à la liste de discussion qui vont être prochainement réactivés, elle se dote donc d’un bulletin électronique à parution plus régulière, dont voici le numéro 0.

Numéro 0, car la forme n’en est pas stabilisée encore (à commencer d’ailleurs par le titre, et bien sûr la présentation). L’idée est d’avoir un outil de communication rapide, mais qui permette aussi en même temps de publier des textes de tout format et de renvoyer vers des sites internet.

Numéro 0, car ce bulletin va s’enrichir dès le numéro 1 de vos remarques et de vos propositions d’articles (on pense notamment à l’état des lieux de la sociologie en France, aux « échanges pédagogiques »…)

Numéro 0, en ce qu’il est une première livraison imparfaite (et incomplète, la plupart des rubriques n’étant pas encore alimentées), qui en appelle à votre indulgence.

Numéro 0, malgré tout, car il convenait de renouer, rapidement, le lien avec les adhérents et anciens adhérents de l’ASES.

Dans l’attente de vos remarques, en espérant vous retrouver prochainement,

Frédéric Neyrat
Président de l’ASES
frederic.neyrat@gmail.com


Pour accéder au bulletin : http://groups.google.com/group/sociologuesdelenseignementsuperieur/files?hl=fr

Formulaire d'adhésion

Le formulaire d’adhésion 2009 à l’ASES est disponible sous le lien suivant :

http://groups.google.com/group/sociologuesdelenseignementsuperieur/web/adhsion-ases?hl=fr

Les tarifs sont de
  • 25 euros si vous êtes enseignant-e-chercheur-e, enseignant-e statutaire, enseignant-e associé-e, retraité-e
  • 5 euros si vous êtes doctorant-e, docteur-e sans poste, précaire

ASES... un peu d'histoire

Le constat fondateur

Au point de départ de l'ASES, lors de l'assemblée constitutive du 11 janvier 1989, il y avait un certain nombre de sociologues, Catherine Paradeise, Pierre tripier, Nicole Pinet, Alain Bourdin, Philippe Casella, Jean-Michel Chapoulie, Françoise Piotet, France Aubert, Jean-Pierre Terrail qui s'étaient mis d'accord sur les constats suivants :
  • les élus du CNU sont isolés par rapport à leurs mandants
  • il y une désyndicalisation des personnels de l'enseignement supérieur
  • il y a un morcellement du corps enseignant du supérieur
Ces faits entrainent
  • une difficulté pour diffuser l'information sur les situations et initiatives locales tant en matière pédagogique qu'administratives
  • l'inexistence de lieux de réflexion et de concertation sur l'état du marché du travail, sur l'organisation pédagogique, sur les conditions de travail universitaire
  • l'absence d'instance de proposition face à l'administration
Dis en d'autres mots, les collègues avaient l'impression que face à l'attitude qui consiste à se lamenter sur la situation abominable de l'université, il fallait réagir en faisant circuler l'information afin d'arriver à des représentations minimales communes (représentation entendues au sens cognitif), afin de permettre à ceux qui voulaient modifier la situation de pouvoir s'appuyer sur des expériences faites ailleurs qui puissent remettre en cause des situations locales très verrouillées.

Il fallait donner aussi une représentation collective, mais cette fois au sens institutionnel du terme, des sociologues face au ministère. Il s'agissait de faire un groupe de pression qui puisse intervenir lors des négociations.

Il fallait permettre au CNU plus de transparence dans ses choix par l'instauration de règles connues de tous.

L'ASES a été déclarée le 26 mai 1989 comme Association de Sociologues enseignants du supérieur avec pour objet : défendre, améliorer et promouvoir l'enseignement de la sociologie. On notera l'évolution : alors qu'aujourd'hui l'ASES se présente comme l'association des sociologues enseignants du supérieur, elle se présentait à l'époque plus modestement comme une association de sociologues.

Evolution numérique

La première année, 1990, l'association regroupe déjà 127 des 380 sociologues de la 19e section soit un tiers. Les années suivantes sont moins brillantes : alors que les effectifs de la 19e section croissent en moyenne de 5% par an puisqu'ils atteignent 633 en l'an 2000, l'ASES n'en touche plus que 22% en 94 pour ensuite remonter progressivement jusqu'à la situation en 2000 où avec 242 membres elle touche 38% des 633 statutaires de la 19e section.

Des répartitions calculées pour les AG de 1998 et 99 permettent d'avoir une photographie des adhérents du moment : la répartition MCF/Prof de 2/3 contre 1/3 y est proche de celle de la 19e section, la répartition des sexes deux tiers d'hommes contre un tiers de femmes y est la même. Par contre en termes de répartitions géographiques, la région parisienne regroupe près de 40% des effectifs de l'ASES avec un grand nombre d'entre eux enseignants en province dans une large couronne.

Des rencontres publiques

L'ASES après une période de rodage a surtout travaillé sous forme de rencontres publiques qui ont laissé des traces écrites. Ces rencontres publiques ont été organisées sur les thèmes suivants :
  • le 3e cycle : DEA, DESS, puis Ecoles doctorales et leurs débouchés
  • l'enseignement en Premier et 2e cycle : montée en puissance des Deug, la réforme Bayrou, l'adaptation de l'enseignement, l'évaluation de la réforme
  • la fonction de chercheur de l'enseignant : politique de la recherche, comment publier des livres, des articles
  • le problème de l'entrée dans le corps des enseignants chercheurs : étude des règles de recrutement, HDR, hors-statuts, thèse.
  • bilan de l'enseignement de la sociologie : en France, dans d'autres pays européens.
Il est difficile de déceler une périodisation : on peut simplement souligner que la réforme des DEA a mobilisé l'opinion dans les années 90, la réforme du Deug dans les années 97 et que la période récente a vu beaucoup de rencontres à propos du statut de chercheur des enseignants.

Ces rencontres ont un nombre variable de participants : de 50 à 100 et très rapidement, il a été envisagé de démultiplier l'efficacité de ces rencontres en en publiant les résultats dans la Lettre de l'ASES

La Lettre de l'ASES

Au début ces lettres n'avaient que quelques pages mais depuis plusieurs années elles ont une bonne épaisseur (60 à 70 pages) bien qu'elles soient éditées à frais réduits.

Les rubriques régulières qu'on y trouve sont :

1) les comptes-rendus des réunions précédentes

2) des informations sur le CNU : cette rubrique, simplement par son existence où l'on trouve des informations nominales (qui a été qualifié, qui a été recruté) des informations statistiques mais aussi un compte-rendu des causes les plus fréquentes de refus, des recommandations sur la manière de présenter les dossiers de qualification ou d'habilitation : cette rubrique est jugée fondamentale par l'ASES et comme correspondant à l'objectif de transparence qui était souhaité.

3) on se doute que l'activité du CNU n'a pas été sans tensions ni sans problèmes personnels ou collectifs : la Lettre a été l'occasion de prises de positions personnelles sur les procédures de recrutement en général (par exemple les votes dans les Commissions de spécialistes) ou sur tel ou tel problème particulier (le localisme), voire tel problème personne posé par un refus de qualification. Ces Tribunes libres ont abordé d'autres sujets : pétition sur le recrutement, témoignage de hors-statuts, éthique de la discipline.

4) enfin à côté de quelques rubriques pratiques (comment se familiariser avec un nouvel outil comme internet), la Lettre reflète la vie de l'ASES : Assemblées générales et conseils d'administration y ont leur compte-rendu.

La Lettre de l'ASES est jugée par tous très importante, c'est pour beaucoup de collègues l'élément qui les pousse à adhérer à l'ASES parce qu'on y trouve des informations et des réflexions sur des aspects professionnels, non dans une perspective syndicale mais dans une perspective qui permet de s'extraire d'une réflexion trop locale, marquée par des personnalités et des habitudes, qui permet aussi à de jeunes enseignants de trouver leurs marques. La Lettre n'est diffusée qu'aux membres de l'ASES alors que les rencontres sont ouvertes à tous. C'est un choix qui permet à l'ASES de continuer à vivre en tant qu'association.

La vie de l'association

L'ASES fonctionne banalement comme une association 1901 avec quelques particularités par rapport à beaucoup d'associations.

Son assemblée générale annuelle, associée en général avec une matinée de débat, élit chaque année le tiers des membres d'un Conseil d'administration de 21 membres. Il y a davantage de candidats que de postes à pourvoir. Le désagrément de devoir expliquer à un collègue qu'il n'a pas été élu est compensé par la possibilité de choix qui motive les votants et qui permet un exercice démocratique (le vote par correspondance est possible, il y a lieu avant l'AG : les candidats sont invités à se présenter par écrit).

Le Conseil d'administration se réunit à chacune des trois rencontres annuelles : les frais de transport de ses membres sont remboursés par l'ASES ce qui permet d'avoir des membres du CA de province et d'assurer leur participation à la vie de l'ASES. Le bureau de l'ASES : président, secrétaire général, trésorier est élu par le CA. La durée de mandat d'un président est de 2 à 3 ans sans que cette périodisation soit statutaire.

Chaque membre du CA est responsable de l'organisation d'une rencontre ou d'une activité (c'est ainsi que l'ASES a aussi produit deux annuaires de l'enseignement et de la recherche en sociologie qui voulait présenter l'ensemble des collègues : éditions de 1994 puis de 2000) : être candidat au CA c'est accepter de consacrer de son temps pour plus que la simple participation à des réunions. L'expérience montre que nous n'avons jamais manqué de candidats. Le fait que le président soit choisi par le CA permet d'élire quelqu'un qui a déjà fait ses preuves par des actions menées au sein du CA, même si ce n'est pas une star de la discipline.

(d'après Philippe Cibois, 2001)

vendredi 13 mars 2009

LE CA de l'ASES 2009

Frédéric Neyrat, Président
Odile Henry, Secrétaire générale
Philip Milburn, Trésorier
Ali Aït Abdelmalek,
Sophie Bernard,
Thomas Le Bianic,
Valérie Boussard,
Bernard Buron,
Marie Buscatto,
Vérène Chevalier,
Michèle Dion,
Marie-Anne Dujarier,
Erika Flahault,
Charles Gadéa,
Matthieu Hély,
Monique Legrand,
Sandrine Nicourd,
Jean-Luc Richard,
Denis Salles,
Cherry Schrecker,
Laurent Wuillemez.

mardi 3 février 2009

Motions votées par la Coordination Nationale des Universités réunie en Sorbonne (Amphi Richelieu) le 2 février 2009

196 délégués présents

313 participants présents en Assemblée Générale

Motion n°1

Comme celle du 22 janvier 2009, la Coordination Nationale réunie le 2 février 2009 condamne la mise en place d’une politique d’affaiblissement structurel de l’enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de toutes catégories notamment au travers de l’individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des suppressions d’emplois.

Elle exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche. Elle soutient les mobilisations en cours.

Elle constate que les Ministères n’ont, à ce jour, pas retiré

  • le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheur
  • la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants des premier et second degrés.


En conséquence, la Coordination Nationale appelle l’ensemble des universités à rejoindre le mouvement de grève totale, reconductible, illimitée, déjà engagée dans certaines universités.

Le 2 février 2009, l’Université et la Recherche s’arrêtent.

Votée à l’unanimité moins 2 abstentions

Motion n°2

La Coordination Nationale du 2 février appelle toute la communauté universitaire et le monde de la recherche (enseignants, chercheurs, étudiants, ITA, personnels administratifs, techniques et de bibliothèque, ainsi que les contractuels et vacataires) à entrer dans une lutte active. Elle appelle la communauté universitaire et le monde de la recherche à :

  • une journée nationale de manifestations et d’actions le jeudi 5 février ;
  • une manifestation nationale qui mène au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (1 rue Descartes, Paris), le mardi 10 février ;
  • une cérémonie nationale de non remise des maquettes de Masters le vendredi 13 février devant le Ministère et les rectorats ;
  • boycotter les expertises pour l’Agence Nationale pour la Recherche (ANR) et l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES) ;
  • faire cours en dehors des cadres habituels ;
  • appeler les organisations syndicales et intersyndicales à faire le lien avec le primaire et le secondaire ;
  • imaginer toute forme d’action et de lutte qui alerterait collègues et citoyens sur le démantèlement du service public d’éducation et de la recherche.

Elle encourage chaque université à élire, pour la Coordination, trois représentants enseignants-chercheurs/enseignants/chercheurs, un représentant BIATOSS et un représentant étudiant (5 personnes maximum).

Votée à l’unanimité moins 2 abstentions

Motion n°3

Depuis près de deux ans, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a décidé et fait voter à la hussarde une série de « réformes » sans aucune négociation :

  • la loi LRU
  • la transformation radicale des organismes de recherche en agences de moyens ;
  • le pilotage, par le pouvoir politique, de la Recherche et de l’Université ;
  • la remise en cause des statuts nationaux ;
  • le démantèlement des concours nationaux de recrutement des enseignants des premier et second degrés, et le projet de « mastérisation » de la formation des enseignants ;
  • le projet de contrat doctoral.

Parallèlement, le Ministère a supprimé 1090 postes et développé la précarité des enseignants-chercheurs, des chercheurs et des personnels administratifs, techniques et de bibliothèque.

Pour mettre fin à cet autoritarisme, la Coordination Nationale des Universités réunie le 2 février 2009 exige :

  • le retrait du projet de décret sur les statuts des enseignants-chercheurs, et la restauration des cadres nationaux des diplômes et des statuts ;
  • le retrait de la « réforme » de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés ;
  • l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche et de la fonction publique en général ;
  • le retrait du contrat doctoral ;
  • la restitution des postes supprimés et la résorption de la précarité chez les enseignants, les chercheurs, les BIATOSS et ITA par un plan pluriannuel de création de postes ;
  • la titularisation des personnels contractuels.

La Coordination Nationale constate que toutes ces contre-réformes résultent de la loi LRU. En conséquence, elle demande en urgence que la communauté universitaire et le monde de la recherche soient consultés sur une nouvelle loi garantissant démocratie, collégialité, indépendance et liberté, car l’Université n’est pas une entreprise et le Savoir n’est pas une marchandise.

Votée à l’unanimité moins 1 contre et 4 abstentions